Bad Enough

Happier

https://www.youtube.com/watch?v=ZQFmRXgeR-s

Je ne sais pas par où commencer, j’imagine que c’est souvent le cas.
Je me souviens de ce SMS : "Tu finis tard ce soir ?"
Comme le début d’une belle histoire mais c’est tout l’inverse.

Tu m’as dit que tu savais pas si t’avais encore des sentiments pour moi.

J’ai senti mon cœur s’emballer et mon rythme cardiaque ne revient plus à la normale depuis.
Même les cachets à base de plantes par la doc n’y font rien. La pharmacienne m’a dit que c’était de la bombe.
Je devrais être plus régulière dans ma prise je le sais mais je sais aussi que je ne sais pas avaler les cachets et que ce n’est pas bon à croquer.

J’ai perdu 6 kilos depuis, je ne mange plus, tu l’as remarqué, tu t’inquiètes, ça me plaît. Est-ce que je suis plus attirante à tes yeux maintenant ?
La faim passe assez vite, mon estomac est souvent noué, abandonner ce sentiment, reviendrait à t’abandonner.

Pourquoi maintenant, au pire moment ?
On allait emménager ensemble dans la maison de nos rêves.

A partir de ce moment là, tu t’es autorisé à t’éloigner sur ton cellulaire.
Tu sais, j’ai vu s’afficher son nom la dernière fois qu’elle t’as appelée, son nom est mignon, j’imagine qu’elle aussi.

Je t’ai enfin confronté, tu devais prendre une décision. T’as choisit de me quitter.
"Mais ça veut pas dire qu’on reviendra pas ensemble".

Je me suis accrochée à ces mots, "Et si jamais on rencontre quelqu’un ?", "On se le dira".

On a emménagé ensemble dans la maison de nos rêves, en tant que colloc. Pourtant tu agis toujours comme si j’étais à toi.
Bien que ce concept soit totalement dépassé. On a dérapé pas mal de fois, je pense pas que ça me soit très utile.

Je me dis que si je reste présente sur ta peau, tu ne m’oublieras pas.

Jusqu’aux mots de trop "Je serai absent lundi soir et dimanche soir, tu veux savoir où je vais ?" "Est-ce que ça me regarde ?" "Justement, je vais chez elle, il ne s’est rien passé jusqu’à maintenant mais ça pourrait être le cas".

Je m’étais préparée tu sais, je le savais mais je me suis effondrée.
Je suis révoltée, je sais que je travaillais trop et que je ne sais pas être attentionnée.
Mais c’était temporaire, le temps d’avoir la maison, d’avoir le cadre de vie, je travaillais pour nous.

Maintenant je me retrouve seule dans cette grande maison, tu es avec une autre, je ne peux pas m’empêcher de penser à nos débuts et je m’imagine qu’elle vit le bonheur que j’ai ressentit.
Elle a une forme très précise dans ma tête, j’imagine, ces boucles brunes qui dévalent ton dos en cascade et ça me rend malade.

J’ai fais l’erreur de te demander des infos sur elle, elle est kiné, elle doit probablement savoir te toucher mieux que je ne le saurai jamais.
Je me sens idiote, dire qu’hier, je t’ai fais un massage pour te soulager de tes douleurs aux dos, ça devait être ridicule en comparaison.
Je ne suis pas à la hauteur, je ne le serai probablement jamais. J’ai loupé ma chance, je le sais et ça me tue qu’on ne soit plus dans la même temporalité.

C’est le début de ma colloc hors norme.